Les murs qui nous entourent

Les murs qui séparent, les murs qui protègent...

Les murs tels que nous les voyons en nous promenant dans les rues des villes.

Nous n'y prenons guère attention, puisque un ville, un lieu d'habitation est faite tout d'abord de murs pour séparer le public de l'intime.

Il y a des murs pour soutenir, ceux pour défendre, pour abriter, pour séparer...

Et en ces temps où l'incertitude règne, ou l'autre est de plus en plus refusé, ignoré, transformé en ennemi, les murs rassurent le public (murs de prisons, murs de frontière...).

Y-a-t-il des murs ouverts ?.
Il y a les murs à moitié détruit qui ne protège plus, mais aussi, quelquefois, des murs semi-transparents, pour montrer que les lieux qu'ils entourent restent ouverts sur l'extérieur.

Baden - Suisse - 2010 - Num 21Mpx - 5d2f_7645 Mur de pierres soigneusement cimentées, n'empêchant nullement cette humble fleur, touche de couleur dans le gris ambiant

Brugg- Suisse - 2010 - Num 21Mpx - 5d2_9162 Vraie fenêtre aménagée dans le mur, et faux personnage à sa fausse fenêtre

Draguignan - 2010 - Num 21Mpx - 5d2_9241 Triste mur, triste fenêtre condamnée

Saint Marcel lès Annonay - 2015 - Num 21Mpx - 5d2f_6554
Lucarne de pierres dans mur de pierres

Draguignan - 2015 - Num 21Mpx - 5d2f_7269
Traces d'ancienne source de vie domestique

Lagny sur Marne - 1995 - Neg 6x6 - n120a95p011v06
Et derrière le mur était cachée la porte...

Argentières - 1981 - dia 6x6 - d120a81p0100v02
Perdu dans un paysage montagnard, un ancien mur anti-avalanche

MUR. Substantif masculin. Construction de pierre de taille, de moellon, de brique, de charpente, qui fait la principale partie d’un bâtiment, sur laquelle on pose les planchers et le toit. Le rétablissement des quatre gros murs tombe dans les grosses réparations.

• Il n’y a encore que les quatre murs dans ce logis, il n’est point meublé.
• Un mur en talus, qui est plus large par le pied que vers le cordon.
• Un mur crevassé, qui fait ventre, qui a perdu son à plomb, et menace ruine.
• On dit à la Paume, une chasse au pied du mur, qui est difficile à gagner.
• On appelle murs de clôture, ceux qui servent amplement à clore une cour, un jardin, un parc, et qui n’ont d’ordinaire que dix pieds de haut.
• Les murs de clôture des paysans ne sont le plus souvent que de bauge, ou de terre et de caillou.
• Un mur mitoyen, celui qui est entre deux héritages, et qui appartient par moitié aux deux propriétaires.
• La marque d’un mur mitoyen, c’est quand il est chaperonné des deux côtés ; quand il déborde un peu des deux côtés vers son sommet. Tous murs séparant cours et jardins sont réputés mitoyens, s’il n'y a titre au contraire, par la Coutume de Paris.
• Mur de refend, est un mur qui fait les séparations en dedans des diverses parties d’un bâtiment.
• Un mur élevé à hauteur d’appui, sur lequel on ne peut appuyer.

Murs, au pluriel et pris absolument, se dit d’ordinaire de la clôture de la ville. Dans les places de guerre on ne souffre pas qu’on bâtisse hors les murs. Il y a des villes où les Princes n’ont que les murs, qu’ils gardent, sans y lever aucuns droits.

Mur, se dit proverbialement en ces phrases.

• Il vaudrait autant se battre la tête contre un mur, c’est â dire, qu’on travaille inutilement, qu’on ne viendra pas à bout de ce qu’on souhaite.
• On dit aussi, qu’un mur crève de rire, pour dire, qu’il est ruineux et crevassé.
• On dit aussi à celui qui veut avoir de l'argent d’un avare, Vous tireriez aussitôt de l’huile d’un mur.
• On dit aussi, être au pied du mur sans échelle, quand on manque une entreprise qu’on croyait prévu à réussir, pour ne s’être pas pourvu de toutes les choses nécessaires.

Dictionnaire Furetière - 1690