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Photographie de la première semaine de juin 2013

Rouge comme les coquelicots

 


Coquelicot sur fond blanc - © Norbert Pousseur

... une brève vie et comme un sang rouge qui coule ...       Photographie Norbert Pousseur
Île de France - 1998 - Neg 6x6 - n120a98p098v137


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Juin, mois des coquelicots,
et aussi mois où tout est vert, et dans ce vert, les rouges coquelicots.

L'an passé, j'ai déjà dit mon penchant pour les coquelicots, avec la page 'Coquelicots en bords de route'
publiés dans cette même série.

et dire les paroles de la chanson écrite par Raymond Asso pour Mouloudji, qui trottent dans la tête :

.../...
Et j'ai tant appuyé
Mes lèvres sur son coeur
Qu'à la place du baiser
Y'avait comme une fleur
Comme un p'tit coquelicot mon âme
Comme un p'tit coquelicot
.../... courte citation, ce poème-chanson n'étant pas tombé dans le domaine public.

 

Nom scientifique : Papaver rhoeas L., Papavéracées
Nom courant
en allemand : Mohn, Klatschoren
en anglais : red poppy
en italien : papavero rosso
en espagnol : amapola, ababol

Les pétales de coquelicot entrent dans la composition de la tisane dite des quatre fleurs,
pour ses propriétés sédatives légères.

 

Vous trouverez en bas de page une description du coquelicot,
provenant du dictionnaire d'Agricultaure de 1892 de Barral et Sagnier.

 

Et ici, parce que le coquelicot s'exprime d'abord par sa couleur, l'article ROUGE du dictionnaire Furetière de 1690

ROUGE, adj. m. & f. & subst. Couleur éclatante qui est propre à représenter le feu. Ce mot vient de rubius, rubeus, ruber. Ménage.
Les Teinturiers reconnaissent sept sortes de bon rouge. Le premier se nomme écarlate de France ou des Gobelins, qui se fait avec de l’agaric, du pastel, & graine d'écarlate, vermillon ou alkermes. Quelques-uns y ajoutent la cochenille & le fenugrec. Le second est le rouge cramoisi, qui se fait avec tartre, cochenille, métèque ou tescalle, qui vient des Indes, & qui est la plus chère drogue de la teinture. Le troisième est le rouge de garance, qui se fait avec de la racine de garance, du reagal & de l'arsenic dans le bouillon. Le quatrième rouge s’appelle demi-graine, qui se fait avec moitié graine d’écarlate,& moitié garance. Le cinquième, demi-cramoisi. Le sixième, rouge ou nacarat de bourre. Le septième, écarlate de cochenille, ou façon de Hollande. Le rouge de Brésil est défendu dans les teintures, parce que c’est une couleur fausse.
La nuance du rouge de garance est la couleur de chair, de peau ou pelure d'oignon, siamète, isabelle, couleur de tuile, incarnat & ginjolin.
Celle du rouge cramoisi ou de la bourre, qui est la même chose, est la fleur de pommier, de pêcher, couleur de rose, incarnadin, incarnat rose.
Celle du rouge ou écarlate de Hollande fait aussi la couleur de chair, de fleur de pêcher & de rose, d’incarnadin, & encore la couleur de cerise, nacarat, ponceau, couleur de feu, &c.

En Physique on remarque trois sortes de rouge en général. L’un tient du bleu, comme le colombin, le pourpre & le cramoisi. L’autre tient du jaune, comme la couleur de feu & l’orangé. Entre ces extrémités il y en a un qui ne tient ni de l’un, ni de l’autre, qu’on appelle proprement le rouge.
Chez les Verriers le beau rouge clair se fait avec quelque mélange d’or dans la teinture, dont le verre est imprégné, qui étant fondu fait un beau rouge de rubis.

L’acide fait devenir rouge le noir, le bleu & le violet ; il change le rouge en jaune, & le jaune en jaune très- pâle. L’alcali change le rouge en violet ou en rouge de pourpre, & le jaune en feuille morte. Les matières terrestres & sulfurées deviennent rouges par une grande chaleur ; & quelques-unes deviennent enfin noires, comme on voit à la brique, au bol rouge, à la sanguine, à l’ardoise, à la pierre ponce, qui par le moyen d’un grand miroir ardent se vitrifient en un émail noir. Les écrevisses deviennent rouges à un feu médiocre, & à un grand elles deviennent noires. Le souffre & le mercure mêlés & poussés au feu font un fort beau rouge qu’on appelle cinabre artificiel. Si l’on verse dans la solution bleue du tournesol un esprit acide, comme jus de citron, elle deviendra d’un beau rouge ; & si l’acide est bien fort, ce rouge tirera sur I’orangé, ou sur la couleur de feu. L’alcali la remettra en sa première couleur bleue ou violette. Lors qu’on filtre du vin fort rouge, il perd presque toute sa couleur. Il y a de petites boulettes rouges dans le sang, que si on les ôte par le moyen du filtre, il n’aura plus de couleur. Les astres qui se lèvent dans les nuées paraissent rouges, à cause des réfractions. La couleur de feu est le rouge le plus foncé. C’est une beauté des lèvres d’être bien rouges, & un grand défaut des yeux.

En termes de Blason, le rouge s’appelle gueules, cinabre, belic ou belis, & riche couleur.


On appelle au Palais le livre rouge, un livre couvert de basane rouge, où on enregistrait autrefois les défauts obtenus aux présentations, lesquels on délivrait après les trois jours d’enregistrement sur ce livre. Et figurément on a dit qu'on était écrit sur le livre rouge, quand on était en danger de souffrir quelque condamnation, ou quelque autre mal, comme il arrivait, lorsqu’on avait offensé quelque personne puissante qui s’en pouvait venger dans l’occasion. On faisait aussi autrefois la preuve de son innocence par l’attouchement du fer rouge, dont la maniére est amplement décrite dans les notes à la fin des Capitulaires de Charlemagne avec les prières & les cérémonies qui s’y faisaient. On appelle aussi des arrêts en robes rouges, les arrêts qui se donnaient autrefois en la Grand’ Chambre solennellement & avec les habits de cérémonie, pour servir de loi à l’avenir sur une question de Droit ou de Coutume dépouillée des circonstances du fait.

Rouge, se dit aussi pour faire la désignation de plusieurs choses qui ont du rapport avec cette couleur. On appelle un Cardinal un chapeau rouge, un bonnet rouge, la calotte rouge, parce que ce sont les marques de sa dignité.
Les Enfants rouges sont les pauvres d'un Hôpital vêtus de cette couleur ; & par allusion on l’a dit des Mousquetaires qui sont vertus de rouge.
On appelle des robes rouges à la Procession, des Conseillers de Cour souveraine.
Le vin rouge est le vin clairet. On dit aussi de la bière rouge, quand elle est double & simplement rousse. On appelle un rouge bord, un verre de vin rouge plein jusqu’au bord ; & rouge trogne, un homme qui a le visage rouge & bourgeonné à force de boire.
On appelle œufs rouges, des œufs durs & rougis dont on faisait autrefois des présents au temps de Pâques.
Perdrix rouge, est la meilleure nature des perdrix, qui a les pieds, le bec, le bord des yeux & le jabot rouges, qui est plus grosse que les grises, & qui a un autre chant.
L’ancre rouge est la rosette avec quoi on écrit ou on imprime les titres des livres. On appelle de même nom le cuivre rouge.

Rouge, s. m. C’est un fard dont les femmes se colorent les joues & les lèvres. Cette femme se met du rouge. Il y a du rouge en feuille qu'on appelle rouge d'Espagne ; d’autre rouge en liqueur, qui est un extrait de tonture d'écarlate.

Rouge, se dit proverbialement en ces phrases.
On dit d'une personne qui rougit, qu’elle est rouge comme un Chérubin, comme une écrevisse, comme un coq, comme du feu.
On dit d’un enfant mutin, qu’il est méchant comme un âne rouge. Ce mot vient de ce que rouge en vieux François signifiait malin.
Il a signifié aussi traître, & artificieux ; & on trouve dans Cotgrave cet autre proverbe,
Les plus rouges y sont pris, c’est à dire, les plus fins & les plus malicieux.
On dit aussi, Rouge au soir, blanc au matin, c’est la journée du Pèlerin, c’est à dire, que ce font les signes du beau temps.


Photo de la semaine 23 de l'année 2013

 
Le même en espagnol :
Rojo como las amapolas
Le même en anglais :
Red as poppies
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Coeur de coquelicot - © Norbert Pousseur

... au centre du rouge, les pistils violets, appels aux pollinisateurs ...      Photographie Norbert Pousseur
Provence - 2013 - Num 21 Mpx - 5d2d2_5534

 


Coquelicot en coupe - © Norbert Pousseur

... coeur rouge qui se balance dans les herbes ...      Photographie Norbert Pousseur
Provence - 2012 - Num 21 Mpx - 5d2c_7439

 


 

Coquelicot après la pluie - © Norbert Pousseur

... coquelicot en cloche, après la pluie ...      Photographie Norbert Pousseur
Provence - 2013 - Num 21 Mpx - 5d2d2_5752

 


 

Coquelicot et insecte - © Norbert Pousseur

... derrière les pétales, l'insecte ...      Photographie Norbert Pousseur
Provence - 2013 - Num 21 Mpx - 5d2d2_5980

 


 

Coquelicot dépenaillé - © Norbert Pousseur

... coquelicot dépouillé de sa rouge drapure ...      Photographie Norbert Pousseur
Provence - 2013 - Num 21 Mpx - 5d2d2_5977

 


 

Coquelicot dans l'herbe - © Norbert Pousseur

... tendre coquelicot ...      Photographie Norbert Pousseur
Île de France - 1998 - Neg 6x6 - n120a98p098v09

 


 

Champ de blé et de coquelicots - © Norbert Pousseur

... récolte de blé ou de coquelicots ! ...      Photographie Norbert Pousseur
Île de France - 1990 - Neg 6x6 - n120a90p078v01

 


 


Coquelicots à divers stades de croissance

 

Le même en espagnol :
Rojo como las amapolas
Le même en anglais :
Red as poppies

 

 

Article de 1892 du dictionnaire d'agriculture de Barral et Sagnier

 

COQUELICOT. — Plante annuelle appartenant à la famille des Papavéracées, connue sous les nom de pavot coquelicot, pavot des champs, pavot rouge, ponceau, etc., et qui croît spontanément dans les terrains calcaires.
Ce Pavot (Papaver rheas L.) a des racines grêles un peu fibreuses ; des tiges droites, rameuses, un peu velues et hautes de 0m,40 à 0m,70 ; des feuilles alternes, presque ailées, découpées, aiguës, dentées et velues; des fleurs grandes, terminales, longuement pédonculées et d’un très beau rouge; des capsules glabres, globuleuses à opercules sous le stigmate et contenant de petites semences réniformes très nombreuses. Le Coquelicot fleurit en juin et juillet.

Cette plante se multiplie beaucoup parce que ses graines s’échappent très aisément des capsules. Elle est souvent très commune sur les terres calcaires argileuses ou calcaires siliceuses dans les céréales d’hiver ou les céréales de printemps Aussi se trouve-t-on parfois dans la nécessité de la faire arracher à la main pendant les mois d’avril et de mai, c’est-à-dire avant l’apparition des épis du Froment et de l’Orge ou des panicules de l’Avoine. Quand elle est abondante dans les fourrages d’hiver, on doit faucher ceux-ci prématurément afin de prévenir la formation et la maturité de ses semences.
C’est en faisant précéder les céréales d’automne ou de printemps par des plantes qui exigent des binages pendant leur végétation, qu’on prévient l’apparition du Coquelicot dans les cultures où cette plante devient véritablement nuisible.
Les graines du Coquelicot une fois enterrées paraissent conserver indéfiniment leur faculté germinative.

Les fleurs du Coquelicot sont calmantes, légèrement narcotiques et sudorifiques. On les emploie après les avoir fait sécher. Fraîches, elles exhalent une odeur vireuse analogue à celle de l’opium.
Le Pavot Coquelicot a produit des variétés qu’on cultive dans les jardins comme plantes d'ornement. Ces variétés sont doubles et de couleurs différentes ; les unes sont unicolores, les autres sont diversement panachées. Ces plantes forment pendant les mois de mai et de juin de charmantes corbeilles. On les sème en place en automne ou en février et mars. Les Coquelicots des jardins sont très rustiques et très florifères.

Photo de la semaine 23 de l'année 2013

 

 

 

 

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